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2 février 2010 2 02 /02 /février /2010 09:47
Or donc je me suis rendue à Fitz-James ce week-end - à 650 km de chez moi, mais j'ai un peu l'impression d'avoir fait le tour de la planète étant donné les conditions météo Vous n'échapperez pas au récit de mon odyssée, il n'y a pas de raison que je vous épargne ça...

Vendredi après-midi, en direction de Roissy :

Fitz_2

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle... Deux heures tout de même pour faire moins de 10 km; il paraît que c'est très rare - c'est dommage, je prends cette route seulement une fois par an
J'installe mon stand; en allant garer ma voiture pour dégager les accès je m'embourbe sur ce qui semble être un terrain de foot :

Fitz_3

Après maints efforts sur les pédales et du doigté sur le volant je me sors de l'ornière (je me voyais déjà pousser ma voiture et des grognements d'haltérophile ukrainien, dans le noir et sous une grêle glaciale, qui n'a pas manqué de tomber juste à ce moment-là). Je ne dois probablement qu'à mes quatre pneus contact de n'avoir pas dérangé les collègues pour me sortir de ce merdier champ détrempé.

Dans la nuit de samedi à dimanche de jeunes gens décérébrés et passablement imbibés (comme dirait Harry Potter, ils ne doivent pas boire que du jus de citrouille) ont semé un désordre monstre à l'hôtel, sous les fenêtres et sûrement aussi dans les couloirs - j'ai en les entendant enrichi mon vocabulaire, ce qui à mon âge représente un bel exploit. Je leur souhaite de vomir dans leur casquette et de l'avoir déjà oublié quand ils se la visseront à l'envers sur la tête (de leur mère).

Dimanche soir en repartant j'ai dû me tromper de sortie sur la Francilienne, ce qui m'a obligée à traverser pendant ce qui m'a semblé des dizaines de kilomètres la forêt domaniale de Fontainebleau (pour ceux qui pensent "Quelle tarte, elle pourrait investir dans un GPS" - j'en ai deux). Si vous connaissez la scène de Blanche-Neige où elle se perd dans la forêt, je me suis sentie un peu comme ça, vu qu'à perte de vue devant et derrière il n'y avait pas âme qui vive, juste des branches crochues et des troncs hostiles. Je ne sais pas changer une roue (surtout pleine de boue) et je me suis dit que j'allais forcément crever là, loin de tout. Pendant une demie-heure j'ai eu peur de me faire éperonner par un sanglier de 800 kg (j'ai juste croisé un renard gracieux - monstre aux yeux verts dans la lumière des phares), ou qu'Hannibal le Cannibale saute sur mon capot 

J'arrive enfin à l'hôtel que j'avais réservé à Avon, je sors du liquide pour régler la chambre, je mets mon sac à dos, je prends ma valise dans la main droite, mon sac léger dans la main gauche, je mets mes gants en polaire dans ma bouche (dans une parfaite imitation de Médor apportant ses pantoufles à son maître) et je crapahute lourdement jusqu'à la réception - je suis garée derrière le bâtiment, vu que le parking à l'entrée est saturé de bus. Il est 21 h 01, la réception est fermée depuis une minute, je dois donc régler la chambre par carte bleue à l'automate. Carte bleue qui est restée sur le pare-soleil de la voiture. Voiture qui est garée sur le parking de derrière. Parking qui m'oblige à faire le chemin en sens inverse, toujours chargée comme une mule. J'obtiens enfin mon numéro d'accès.

Arrivée dans la chambre il fait un peu chaud :

Fitz_5

Je quitte mon pull - je me rends compte que j'ai oublié mon GPS dans la voiture. J'enfile ma parka à la hâte et redescends chercher mon GPS, vaguement dépoitraillée, un peu hagarde et décoiffée après tout ça. Arrivée en bas dans le hall un type passablement énervé par l'automate accompagné de deux rombières en fourrure me saute à la gorge : "Vous ! vous allez nous aider !" M'a-t-il prise pour la réceptionniste ? J'ai pensé au mot de Groucho Marx : "Jamais je ne voudrais faire partie d'un club qui accepterait de m'avoir pour membre." Personnellement je n'irais jamais dans un hôtel qui accepterait de m'avoir pour réceptionniste avec la tête que j'ai au bout de deux jours de salon... Face à l'impatience du monsieur j'ai failli recycler ce que j'avais appris deux jours plus tôt : "Zarmah-hè-surlatêtedemamère-hè-tuveuxtebattre-hè-descendschtenkühl-hè" (à noter, une variante tribale : "Sur la tête de mon grand-père"). Heureusement l'automate a fini par parler, et j'ai pu ressortir sans avoir à le tétaniser en ouvrant grand ma parka.

Hier matin, surprise : il neige, c'est tout blanc, ça glisse, c'est verglacé, les gens traversent en courant juste devant la voiture sans regarder, ou sortent de parkings privés à vive allure avec la ferme intention de me faire piler sur la neige (je contourne élégamment en faisant mon regard : "J'en ai une plus grosse que la tienne" et en général ça marche...) En Bourgogne, convoi de saleuses et flocons en tourbillons...

À part ça, c'était comme toujours un salon très sympathique, où nous avons été gâtés nourris par Corinne et les membres des Petites Croix de Warty; j'ai eu le plaisir d'y revoir l'adorable Marie-Odile et son époux (c'est moi avec elle sur la photo, pas son époux) :

Fitz_1

J'ai également reçu la visite surprise de Catherine et Philippe, et ça m'a fait vraiment chaud au coeur :

Fitz_4

Ici, avec leur toile des 100 enfants; en bas à droite, le bout de l'emballage des biscuits roses de Reims qu'ils m'avaient apportés (mmmmhhhh...). Les intempéries ont retenu mon amie Carinne et son époux Ghislain à Bruxelles - j'aurais beaucoup aimé les revoir mais ce n'est que partie remise.

Le salon m'a donné l'occasion de mieux connaître Christiane Malgouris, ce qui a été source de beaucoup de plaisir pour moi; je remercie également Jean-Louis et Sylvie Lezziero qui m'ont entourée de beaucoup de gentillesse quand la fatigue m'a surprise samedi soir (je vous embrasse fort tous les deux).

Merci également à toutes les personnes qui prennent le temps d'une rencontre ou d'un petit mot...
Merci enfin à l'équipe organisatrice, qui comme chaque année, s'est mise en quatre pour nous.
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commentaires

M
<br /> J'avoue que je ne me lasse pas de tes aventures en salon!!!! Mais c'est toujours un vrai plaisir de te voir et de te revoir à Paris!!!!<br /> Bises et à un prochain salon....<br /> Marie-Odile<br /> <br /> <br />
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M
<br /> vraiment désolée que ta virée par ici ait été si pénible...... tu en as eu TOUS les inconvénients : la gadou de l'Oise, les embouteillages de Roissy et les loulous du 9-3 (ou 9-5, ne soyons pas<br /> sectaires) !!! tiercé gagnant, tu devrais jouer au loto cette semaine <br /> <br /> <br />
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S
<br /> On a oublié d'échanger nos coordonnées, mais je t'ai trouvé ! Je vois que le retour du salon a été rocambolesque, on aurait t'emmener vers la Touraine avec nous (tu es la bienvenue si tu passes par<br /> là), cela aurait fait un petit détour. Notre retour s'est bien passé, même le passage obligé par Paris. Merci pour le petit mot sur le blog, je suis heureuse d'avoir pu t'aider, il y a trop<br /> d'indifférence de nos jours et c'est bien dommage. Je t'embrasse, et n'oublies pas : Après la pluie, le beau temps. Sylvie<br /> <br /> <br />
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J
<br /> Parcours du combattant.... raconté avec Humour ! comme à l'accoutumée. Je suis très heureuse que tout a bien fini.... Pour la voiture enlisée.... j'ai presque donné.... dérapage pas contrôlé dans<br /> ce foutu presque parking ... sortie plus que difficile puisque plusieurs voitures étaient passées entre temps... enfin une glisse d'enfer !<br /> J'ai été contente de t'avoir revue même si çà a été bref.<br /> A bientôt sur le Forum d'Anne So<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Et malgré cette épopée tu es toute mignonne et toute souriante!... Comme toujours!...<br /> Très bonne soirée<br /> Bisous<br /> <br /> <br />
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