31 décembre 2006
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"L'ardeur brûlante du jour s'était évaporée, derrière les montagnes le vent du soir s'était levé, chassant vers les hauteurs les nuages d'or qui allaient, tels d'étincelants satellites, entourer le soleil couchant. Arbres et bocages frémissaient de plaisir dans la fraîcheur du soir et les plus beaux rayons du crépuscule auréolaient de gloire le Pré Haller, paradis en miniature de la ville de Nuremberg. Ici de vastes parterres de fleurs multicolores, gracieusement sillonnés de ruisseaux, là des bosquets rehaussés par des jeux de lumière, d'autres au contraire doucement fondus dans les ombres de la nuit tombante, partout enfin les trilles mélodieux des oiseaux chanteurs que nulle malveillance ne saurait troubler dans leur fief."
E.T.A. Hoffmann (1776 - 1822), Derniers contes, "L'ennemi"
E.T.A. Hoffmann (1776 - 1822), Derniers contes, "L'ennemi"
Caspar David Friedrich (1774 - 1840), La Terrasse du jardin